Conduit sous le pilotage de la DGA, avec le concours de MBDA, Dassault Aviation et de l’armée de l’Air et de l’Espace, ce tir constitue un jalon majeur vers la qualification du missile et son intégration au Rafale. Sa préparation et Sa réalisation constituent une opération complexe qui a mobilisé cinq centres d’essais et d’expertise de la DGA et l’industrie (MBDA, Dassault Aviation).

Comme dans un mouvement d’horlogerie, chacune des entités a contribué au bon déroulement de l’opération. Les architectes et experts des centres de la DGA, en coopération avec les équipes industrielles, ont eu la responsabilité de définir et mettre en œuvre l’ensemble du dispositif d’essai. Leurs missions : concevoir le scénario de l’essai, identifier les fonctionnalités et performances à évaluer, définir le dispositif de sécurité et de sauvegarde. Autant d’actions qui ont nécessité de mener des études de sécurité pyrotechnique, et de vérifier l’aptitude du missile, son intégration au Rafale ainsi que la compatibilité des interfaces matérielles et logicielles.

Chaque étape a mobilisé une expertise pointue et interdisciplinaire.

DGA Essais en vol et DGA Essais de missiles ont ainsi apporté une contribution indispensable à la préparation et à la réalisation de ce tir :

• DGA Essais en Vol a assuré la réalisation des études de sécurité pyrotechnique sur la BA126 de Solenzara ainsi que le suivi des paramètres du missile et du Rafale depuis des moyens mobiles installés sur la base aérienne. Le centre était également en charge de l’étude du retour de l’avion en cas dégradé sur la base aérienne. Enfin, un avion accompagnateur opéré par DGA Essais en vol a veillé au bon déroulement de la mission.
• DGA Essais de Missiles était chargé d’assurer la sauvegarde en vol, au sol et en mer, ainsi que le suivi en temps réel via la télémesure et la trajectographie radar de l’avion tireur et du missile, ainsi que de la mise en œuvre et du télépilotage de la cible aérienne pour ce premier tir d’un MICA NG réalisé depuis avion en Méditerranée.

DGA Ingénierie et Projets a piloté les instructions indispensables pour autoriser le tir, en s’appuyant sur les expertises de :

• DGA Maîtrise de l’Information pour la sûreté de fonctionnement (fiabilité et sécurité opérationnelle du système d’arme), l’aptitude aux environnements mécaniques et climatiques et la validation des dispositifs de chiffrement pour l’ensemble du dispositif ».
• DGA Techniques Aérospatiales pour la compatibilité électromagnétique du missile avec son environnement, la tenue des structures et la sûreté de fonctionnement logicielle.

Ce premier tir de développement aéroporté, réalisé dans le respect de la sécurité des personnes et des biens, a permis de valider la chaine complète de mise en œuvre du missile dans sa version infrarouge et ses performances associées. Ce succès illustre le haut niveau d’expertise de la DGA, essentielle dans le développement des systèmes d’armes.

Les prochaines étapes se préparent déjà. D’autres tirs de missiles MICA NG depuis un Rafale seront nécessaires pour valider ses pleines capacités, dans ses différentes versions et configurations de tir, à différentes altitudes et vitesses de vol, y compris en supersonique. Un programme d’essais indispensable pour permettre au MICA NG de répondre - dès sa mise en service - aux menaces futures, plus furtives et plus véloces, et donner à nos forces armées la capacité de s’adapter à tous types de cibles et à déjouer tous types de leurrage. 

Grâce à ses technologies embarquées, ce système d’arme de nouvelle génération qui équipera les Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace et de la Marine nationale d’ici à 2030, permettra de conserver la supériorité opérationnelle dans des espaces aériens contestés.